Premier article d’une longue série sur la grossesse, l’enfance, les polémiques, les idées reçues, … dont le but est de discuter, voir débatte, dans le respect de chacun 😉

Quelles sont les précautions à prendre pendant la grossesse ?

• L’alimentation : il faut surtout faire attention à 2 choses : la toxoplasmose et la listeriose.

• Limiter au maximum les substances toxiques : alcool, tabac.

Toxoplasmose et listériose

Toxoplasmose :

La toxoplasmose, maladie bénigne en temps normal, est dangereuse en cas de grossesse car peut avoir d’importantes conséquences pour le foetus (malformations oculaires, cérébrales, viscérales…).

La contamination peut se faire via les excréments des félidés (enfin les chats parce qu’on a rarement un tigre chez soi…),la terre ou les plantes (qui sont souillées par les excréments d’animaux) et dans la viande (notamment le boeuf, le porc ou le mouton). Les parasites sont détruits par la chaleur ou la congélation. La transmission se fait par l’ingestion. Non je sais que tu ne manges pas les cacas de ton chat mais il se peut que tes mains soient contaminés (par un légume mal lavé) et que tu portes tes mains à la bouche…

En France, environ un enfant sur mille naît infecté par le toxoplasme. Pendant la grossesse, un examen sérologique est pratiqué chaque mois pour les femmes non immunisées.

Précaution à prendre :

• mettre des gants pour nettoyer la litière du chat ou jardiner (ou demander à super futur papa…) et de pas donner de viande crue au chat (surtout pour les chats d’intérieur car ceux qui sortent se nourrissent généralement d’animaux pouvant être infectés).
• bien laver ses fruits et légumes et herbes aromatiques (et par la même les ustensiles de cuisine…)
• bien cuire la viande (ou la congeler au moins 24 heures). Oui tu vas devoir dire au revoir aux carpaccios et steacks tartates pendant quelques mois.
• Bien se laver les mains après avoir touché fruits, légumes et viande

Listériose :

La listériose est une maladie bactérienne, qui, chez la femme enceinte, peut entraîner principalement des avortements spontanés. (Ceci dit, elle n’est pas non plus innofensive chez les autres…).

La contamination ne fait principalement par voie digestive. Les mammifères et les oiseaux étant sensibles à la listériose, leur production peut être contaminée (lait, oeufs, …).

Précautions à prendre :

• Eviter ce qui est cru :  fromages au lait cru (y compris râpé) et remplace-les par des pasteurisés, les poissons crus et fumés (au revoir le saumon fumé…), la charcuterie (rillettes, foie gras, …), les coquillages crus, retirer les croûtes du fromage.
• Bien cuire la viande
• Bien laver ses fruits et légumes et herbes aromatiques (et par la même les ustensiles de cuisine…)

Les dépendances : alcool et tabac

Alors oui, il est évident que boire de l’alcool, fumer et prendre de la drogue pendant sa grossesse est clairement déconseillé mais en connait-on réellement les effets ?

Tabac :

• A la naissance, le bébé dont la mère a fumé pendant toute la grossesse, se retrouve sans apport de nicotine et peut développer un syndrome de manque (comme avec la drogue).

• Les principaux constituants du tabac passent la barrière placentaire et peuvent atteindre le foetus .

• Le tabac augmente les risques de grossesse extra-utérine et celui de fausses couches spontanées.

Chez la femme fumeuse, il est multiplié par 1,5 à 3 de façon dose dépendante. (4) Ainsi, chez les grandes fumeuses (plus de 20 cigarettes par jour) le risque de fausse-couche spontanée est de 20 % contre 10 % chez les non-fumeuses. Il peut atteindre 35 % si la consommation est de 35 cigarettes par jour.

• Il augmente les risques de prématurité, de retard de croissance intra-utérin (même avec une faible consommation de tabac), de complications lors de l’accouchement

• Il serait également à l’origine de malformations foetales (des anomalies du tube neural, des fentes labio-palatines, des anomalies des membres, des malformations urinaires ou cardiaques), entraîne une diminution des défenses immunitaires (notamment en cas d’infection). diminue la fréquence du rythme respiratoire foetal, la variabilité du rythme cardiaque foetal, les mouvements foetaux et il augmente le débit cardiaque et la fréquence cardiaque.

• Après la naissance, les risques sont toujours présents puisque les cas de mort subite du nourrisson (MSN) sont plus nombreux (le risque est multiplié par 2), de même que la survenue d’infections respiratoires et de l’asthme (“L’incidence d’épisodes de respiration sifflante serait ainsi de 45 % pendant la 1ère année chez les enfants de mères fumeuses.”).

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Alcool :

• Depuis 2007, on peut voir un pictogramme représentant une femme enceinte, un verre à la main, barrée d’un trait rouge. 700 à 2 000 enfants sont victimes du syndrome d’alcoolisation foetale (SAF) chaque année. Il se caractérise par des anomalies faciales, des retards de croissance, une malformation de la boîte crânienne et de l’encéphale ainsi que des troubles nerveux, des dommages du système nerveux central qui peuvent se traduire par un retard du développement, des déficits intellectuels et des troubles de l’apprentissage, une hyperactivité, des troubles de l’attention  et/ou de la mémoire, une incapacité à contrôler sa colère, des difficultés à résoudre des problèmes. L’alcoolisation fœtale est la première cause non génétique de handicap mental chez l’enfant.

Une étude de l’Inserm¹ a permis de mettre en évidence une diminution du quotient intellectuel de 5 à 7 points chez les jeunes enfants dont les mères avaient consommé au moins 2 à 3 verres d’alcool par jour pendant leur grossesse.

– On sait que l’alcool ingéré par la mère passe dans le sang du foetus qui n’a pas un foie assez développé pour l’éliminer.

– 82% des français sait qu’alcool et grossesse ne font pas bon ménage mais beaucoup ne savent pas à partir de quelle quantité. Les médecins le savent-ils ? Pas vraiment… Une étude montrerait qu’une faible consommation d’alcool ne serait pas néfaste pendant la grossesse (à raison d’une ou 2 unités d’alcool par semaine) mais cette étude est assez controversée car repose uniquement sur la parole des mères. La précaution veut donc qu’on ne boive pas d’alcool pendant la grossesse.

Je n’aborderai pas le problème des drogues car il s’agit d’une substance illicite et pas non plus celle des médicaments car, à part vous dire que vous pouvez prendre du paracétamol et de l’homéopathie, mes connaissances me permettent pas de vous en dire plus…

Mon avis…

…qui n’est pas forcément passionnant et que j’ai la chance de partager avec moi-même XD…

Environ 1 femme sur 5 fume pendant sa grossesse (1 femme sur 3 en début de grossesse)…. sont-elles des monstres ? des inconscientes ? des égoïstes ? Certes, les inconscientes et égoïstes existent mais j’ai du mal à croire qu’elles soient si nombreuses. Peut-être que certaines sont mal informées, mais pour beaucoup, c’est souvent le problème de la dépendance. Oui dans l’idéal, nous devrions toutes faire passer le bien être (et la santé) de nos futurs enfants avant nos petits soucis de dépendance, mais dans la réalité, les choses se passent parfois différemment, certaines femmes n’arrivent pas à arrêter, à se débarrasser de leur dépendance au tabac.

C’est si facile de jeter la pierre… Il y a d’ailleurs eu débat il y a quelques semaines sur la blogosphère à propos d’un article dont le titre et la photo était très culpabilisant et accusateur envers les futures mères fumeuses. Quel intérêt ? A-t-on besoin d’enfoncer les autres pour se sentir meilleure mère ? Même si on le fait toutes plus ou moins… mais de là à aller en faire un article… enfin bref, je m’égare… mais je pense que beaucoup de futures mamans qui fument culpabilisent déjà et qu’elles auraient besoin d’être entourées, encadrées, psychologiquement et médicalement, afin d’essayer d’arrêter ou de fortement diminuer la cigarette car c’est un combat difficile qui doit être mené. Je t’invite à consulter le site Centre anti tabac et Grossesse sans tabac.

S’agissant de l’alcool, il est évident également que mener une grossesse à terme est incompatible avec une consommation d’alcool importante ou même modérée. Par contre, cela ne m’a jamais empêché de boire quelques gorgées de vin à un repas (nann j’ai pas dit la bouteille, ni même un verre plein) et mon médecin était au courant, cela ne l’a jamais choqué tant qu’on parlait de petites quantités bues de temps en temps (traduction : 1/4 à 1/3 de verre à vin une ou 2 fois par mois au cours d’un repas). Malheureusement il est assez difficile de crier sur les toits qu’une petite quantité d’alcool n’est pas nocive car cela pourrait vite engendrer des dérives, chacun ayant sa conception de “petite quantité”.

Bizarrement, j’étais moins tolérante pendant ma grossesse vis-à-vis des précautions liées à la toxo et listériose car, pour moi, elles demandaient moins d’efforts. Je pense, qu’ici encore, tout est question de bon sens, on évitera de se gaver de steacks tartares, de saumons fumés tous les jours mais un de temps en temps… les chances sont limitées (même si elles ne sont pas inexistantes). Quant aux personnes qui se débarrassent de leur chat sans chercher à s’informer... si, au départ, j’avais envie de les baffer, maintenant je me dis qu’elles ne devaient pas tenir tant que ça à leur animal de compagnie et qu’au final il n’est pas plus mal ailleurs… enfin quand il est donné à une autre famille… Oui on peut garder son chat en suivant quelques règles d’hygiène.

Au final, ici ce n’était pas complètement zen car j’essayais de suivre les précautions mais sans stress lol

Et chez toi ? zen ou stress ? N’hésite pas à me répondre en commentaires ou à développer ta réponse dans un article 😉

 Sources : Wikipédia, Clinique vétérinaire St Denis, Doctissimo, Inpes, images google