A la base, je voulais partager cette petite réflexion sur Instagram et puis comme je suis un peu trop bavarde, j’ai dépassé le nombre de mots autorisés. J’ai hésité à publier sur mon blog. Le sujet était-il si important ? Valait-il la peine que j’écrive un article entier sur mon blog ? Et puis merde, à la base, un blog, c’est aussi (et surtout) un espace de parole. Peu importe l’importance du sujet finalement. J’avais envie d’en parler, ce n’est pas pour autant que c’est une affaire d’état !
Déconfinés, un peu, beaucoup, passionnément…
Depuis lundi, je vois passer, passer (et encore passer) des messages sur les réseaux sociaux sur les “bons” et les “mauvais” comportements du déconfinement. Il ne faut pas aller dans telle enseigne, il ne faut pas faire ceci ou cela. Il y a eu Zara, le Mc Do, la FNAC, le coiffeur et bien d’autres encore. Oh je ne parle pas de conseils donnés avec bienveillants évidemment mais d’injonctions avec le ton paternaliste et condescendant qui va avec : “bande d’abrutis”, “les gens sont cons”, “regardez-moi ces connasses”. Ou des mots allant bien plus loin en appelant au meurtre comme “il faut tirer à vue” ! Oui sur les réseaux sociaux, on n’y vas pas par 4 chemins ! On tranche dans le vif !
Et le côté magique des réseaux sociaux, celui qui m’exaspère par-dessus, tout c’est cette double peine :
- la répétition de l’information, qu’elle soit vraie ou non, déformée ou non. En un clic, on peut partager ce truc qui nous fout en rogne ! C’est facile, c’est rapide ! Et on ne s’en prive pas !
- le toujours plus : toujours plus vif, toujours plus incisif, toujours plus méchant.
Oserait-on avoir la même conversation dans la vraie vie ?
Et puis au final, on écrit pour qui ? Pour soi ? pour être lu ? pour ouvrir le débat ? ou juste pour se soulager ? Peut-être qu’avant de laisser un commentaire sur les réseaux sociaux, on devrait se demander si on oserait utiliser les mêmes mots dans une vraie conversation ? Sachant très bien que la plupart du temps, la réponse serait non parce qu’on risquerait de blesser son interlocuteur alors pourquoi le fait-on sur les réseaux sociaux ?
Personnellement, ça fait longtemps que j’ai arrêté de partager sur Facebook tellement ce réseau est devenu négatif et anxiogène. Mais depuis quelques mois (et peut-être que ça a été amplifié pendant le confinement), ça commence sur Instagram.
Je trouve ça super relou en fait. Il y aura toujours ceux qui savent mieux que les autres… (enfin surtout sur les réseaux sociaux hein…).
Pour en revenir à cette histoire de “bons” et “mauvais” comportements du déconfinement (oui parce que là je m’égare), n’oublions pas que nous avons passé 2 mois enfermés. Pour certains, c’était plutôt cool, pour d’autres, carrément pas. On ne vit pas tous la même chose et c’est complètement fou de croire qu’on est tous logés à la même enseigne. Ne venez pas comparer le quotidien en confinement un couple sans enfants qui habite une maison avec jardin avec spa et qui se fait livrer de la bouffe de restaurant chaque midi avec celui d’un couple avec 4 enfants habitant dans l’espace réduit (oserais-je utilisé le terme “confiné” lol) d’un petit appartement et un compte bancaire dans le rouge… Caractère, logement, budget, composition familiale, métier, il y a tellement de paramètres qui varient d’une famille à une autre !
Peut-être que c’était pas génial d’aller à Mc Do ou Zara dès ce premier jour (sûrement même) mais c’est un peu le jeu quand on rouvre les boutiques et qu’on donne le feu vert non ?
On me répondra qu’il faut privilégier les petits commerçants. Oui parce qu’aller chez Zara interdit de prendre ses légumes chez le primeur ?
Et ça nécessitait vraiment d’insulter les gens ?
Est-ce qu’aller à Zara à l’ouverture avant d’aller chez son libraire signifie qu’on ne vit que pour ses fringues et qu’on privilégie la mode à la culture ? Est-ce qu’on pourrait imaginer que parfois, on fait aussi les choses parce qu’elles sont logiques ou plus simples ?
Vous me répondrez que je cherche des excuses et que je vais trop loin. Tout à fait, c’est exactement ça. Quand on insulte les gens simplement parce qu’on les a vu devant la grille d’un magasin, clairement, on ne cherche pas plus loin que le bout de son nez. Je prends juste le contre-pied.
Apprendre à vivre avec le Covid-19 et ces nouvelles règles
Sincèrement, je ne SAIS PAS quelle attitude est la bonne. Je ne sais pas si j’ai envie de sortir ou de rester chez moi. Je ne sais pas comment seront les prochains jours et les prochaines semaines. On vit un peu au jour le jour et on voit venir.
Cette semaine, j’avais rendez-vous pour une épilation des sourcils (première épilation au fil d’ailleurs, j’ai adoré) dans mon petit institut et j’étais ravie de sortir un peu de chez moi. Nous étions masquées toutes les deux, nous avons respecté les règles d’hygiène (et pas vraiment de distanciation physique, forcément) et j’y suis allée sereine. Ma dernière sortie à la boulangerie datée du 21 mars ! Je suis la bonne élève du confinement lol : pas de sortie, j’ai limité au maximum mes achats et livraison (qu’elles sont pro ou perso). J’ai l’habitude de travailler de chez moi, je suis assez casanière donc ça n’a pas été la fin du monde pour moi. Et pourtant, ça m’a fait du bien de sortir pour quelque chose de futile.
Ma fille, pendant mon rendez-vous a fait un tour au parc avec son papa et a vu la mer. Elle était sortie une fois, 10 minutes depuis le 17 mars. Ça lui a fait un bien fou de s’aérer un peu !
Depuis, nous ne sommes pas ressorties (mon mari, c’est différent, il travaille donc il doit sortir). On le fera quand on en aura besoin OU envie.
Le déconfinement, ce n’est pas la vie d’avant.
Le déconfinement, ce n’est pas le confinement ni la vie d’avant mais il va nous falloir à tous un peu de temps pour prendre nos repères et apprendre à vivre au quotidien avec le Covid-19, les masques, les gestes barrière et tout le tralala. Je ne crois pas que ce soit un truc inné ou qui s’est révélé lundi 11 mai à 00H01 chez les français.
C’est déjà assez la merde sans se foutre sur la gueule à longueur de journée non ? On ne peut pas accepter que tout n’est pas toujours blanc ou noir ?
Bon, sur ce, j’arrête de philosopher sur la vie, je m’auto saoule. Et puis, vous penserez peut-être en me lisant que c’est l’heure la leçon de morale alors que pas du tout, c’est juste que j’avais envie que ça sorte ! J’avais besoin de mettre des mots sur ce que je ressentais, c’est une énorme frustration. Ne pensez pas que je ne râle jamais sur les autres (ou que j’essaie de le laisser penser), ce serait mal me connaître ! Et j’ai peut-être même été tellement critique envers les autres à un moment de ma vie que je ne me concentrais que sur le négatif. Aujourd’hui, j’essaie d’inverser la machine. Mais j’avoue que j’ai de plus en plus de mal avec les gens sur les réseaux sociaux, les gens qui ne veulent plus utiliser leur cerveau, les gens pour qui la mauvaise foi devient une seconde nature et ça va bien plus loin que cette histoire de (dé)confinement.
A lire aussi : Quand Facebook devient un réseau asocial
Par contre, c’est bientôt l’heure de l’apéro 🍷 ! Avant ça, je vais galérer à trouver un titre pour cet article complètement fouillis, je me souhaite bon courage !!
Je vous embrasse ❤️ (oui celles qui étaient chez Zara et celles qui râlaient aussi 😂).
10 Commentaires
missfujii
16 mai 2020 at 18 h 46 minHélas, les gens ont toujours besoins d’un bouc émissaire, inconsiamment ils se déchargent sur celui ci et ça leur donne l’mpression qu’ainsi, ils ne leur arrivera rien…
Milie
17 mai 2020 at 14 h 59 minPossible 😉
Julie Lab.
16 mai 2020 at 23 h 12 minSalut,
Je suis bien d’accord avec toi. J’en ai ras le bol de la bienpensance, des diktats des uns et des autres.. Tout ce que je vois c’est qu’à coups de lobotomisation et d’une kyrielle d’informations toutes contradictoires, les gens acceptent de voir leurs libertés grignotées. Je ne sais même pas si c’est une bonne chose d’écrire ça..
des bises!
Milie
17 mai 2020 at 14 h 14 minC’est surtout la façon de l’exprimer qui me dérange. Après chacun fait ce qu’il veut.
DjahannDjahann
17 mai 2020 at 18 h 55 minTout est dit !
Milie
18 mai 2020 at 11 h 30 min<3
Nelly S.
18 mai 2020 at 13 h 34 minComme toi, je sors parce que j’ai besoin et quelques fois parce que j’en ai envie.
Milie
18 mai 2020 at 15 h 38 minOui je crois qu’on doit faire au feeling 😉
gemel
6 juin 2020 at 15 h 14 minCet article fait un bien fou, il me parle beaucoup, aussi bien concernant le confinement, que cette morale “bien pensante” que nous subissons de plus en plus, mais qui, au final comme tu le dis, prône surtout l’intolérance !!!
Merci pour cet article, je suis à 100% d’accord, et j’espère que depuis tu as pu de nouveau profiter de petits rendez-vous extérieurs sympas
Milie
13 juin 2020 at 12 h 29 minEncore plus présente sur les réseaux sociaux (avec tellement de mauvaise foi en plus).